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lundi 31 mars 2008

Elle

Elle passe sur son corps le lait au parfum d’amande. Au sortir de la douche, elle veut le rendre encore plus soyeux, plus doux à toucher, à caresser.

Enfin presque une journée entière avec lui.

Et peut-être la dernière, tout est si improbable, si impossible. Ils sont si proches, ils se querellent tant. Il a des mots tellement doux et fous.

Elle regarde le petit pochon de carton rose. Elle ne l’a pas ouvert hier soir. Il contient un soutien-gorge de dentelles grises soulignées de blanc. Une envie subite, en passant devant la boutique. Pour lui.

En caressant ses épaule avec le lait, en descendant sur ses seins, elle imagine sa joue venant frotter contre le tissus, sa bouche qui dépose un peu de salive dans le creux, et puis sa langue qui viendra chercher le téton sous la dentelle. Et sa bouche encore qui viendra le pincer pour le sortir de la gangue douce, ses dents qui mordront un peu pour l’extraire.

Elle veut cette morsure qui l’emportera, qui les emportera encore plus loin dans le plaisir. Déjà ses seins se gonflent, elle sent la moiteur perler de ses lèvres.

A peine 9 heures, elle est débout depuis 6 heures, elle a réglé quelques détails, envoyé des emails pour dégager cette journée, lu encore quelques journaux pour faire semblant, pour se consacrer enfin à cet ouvrage d’adoucir son corps.

Elle repense à toutes les petites choses qu’elle a prévu pour ce jour exceptionnel, peut-être le dernier. Elle le sent.

Il est marié, les choses deviennent difficiles. Ils ont leur travail, prenant. Déjà, il ne lui écrit plus de Lettre à la Louve.

Elle lui avait donné un ou deux conseils professionnels. Avait-elle répondu avec un peu d’ironie ? Il s’était fâché. Et puis il lui avait encore écrit une réponse insensée à son mail pourtant très cadré…

"Sur le Dédé : oui, nous sommes exactement sur la même longueur d'onde, mais par pitié ne me parlez plus ça. Bon, donc il est probable que nous soyons amenés à travailler ensemble, tant mieux. (je paye mal mais je rétribue à la hauteur des rêves, accomplis les destins, etc. POUVOIR SUPERMAGIQUE GARANTI RETOUR DE L'ETRE AIME etc.)

Sur le reste (c'est à dire le développement durable de notre relation) :

Tout à mon effort plus beaucoup de force pour t'envoyer ces mots Ne pas me laisser aller à la volupté où tu me plonges (plouf plouf) Bon alors que dire ? Euh... Je bosse, boss ! (aujourd'hui les villes écolo) Et pense à toi, et veille à ne pas céder à la déprime (vos ordres sont mes désirs, en désordre, Madame)

B2B
(je suis accablé par le niveau de ce texte, et très exalté par ce que vous m'avez envoyé, très très bien vraiment) (désolé de ne vous écrire plus ESPECE DE SALOPE TU VAS ARRETER DE ME CULPABILISER OUI ?) (tout ce que j'écris c'est en partie par et pour toi) (je sais pas m'arrêter, ça coule, ça coule) "

Elle part dans sa rêverie, laissant ses doigts jouer dans la moiteur. Soudain son portable vibre. Un message.

« Bonjour mon Namour. Ma Mamour. Ma Maman Louve. Maîtresse. Mains sur mes fesses, griffes dans mon cœur. Envie de manger votre homme au petit déjeuner ? Moi j’ai envie de vous. »

Elle essaie de taper une réponse… ne trouve pas les mots. Ils se parlent, ils devaient se retrouver. Ils doivent partir pour se rejoindre. Pourquoi encore se parler alors ? Elle vacille.

Il la retrouve dans le hall de l’hôtel. Il devrait être dans la chambre. Il casse le jeu. Mais ce n’est pas grave. Elle lui sourit. Ils ont le temps de jouer.

Ils entrent dans la chambre. Elle ôte son manteau. Il est derrière elle, lui saisit les seins, les fait gonfler encore. Il se frotte contre ses fesses rondes. Elle pose les mains contre le mur. Haut pour qu'il la saisisse à pleines mains.

Il l'étourdit de mots, de caresses.

Elle oublie le jeu prévu, elle le veut. Elle veut tant donner. Tant offrir pour qu'il puisse s'abandonner encore.

Et puis tout bascule.

Le reste, elle ne peut pas l'écrire avec précision, elle ne se souvient pas.

Deux fois il se rhabille, puis au dernier moment revient, réclame pour la laisser sur le bord du plaisir. Seule.

Illusio... Après tout, elle n'a que ce qu'elle mérite. Elle voulait donner. Il a pris. Ou plutôt non, il n'a rien pris. Il s'est servi.

Cela aurait pu être beau, ce dernier rendez-vous. Oui, avec toutes ses petites attentions, c'est ce que souhaitait au fond d'elle-même. Un momnt d'exception qui les nourrirait pendant des jours de vertiges. Ou que cela soit un point final en apothéose.

Elle lui dit qu'ils pouvaient se quitter sans colère. La douleur sourde en elle grandissait mais elle faisait la fière. Surtout se quitter sans tempête, sans amertume. Elle essaie de contenir le flot.

Alors avec ses mots d'écrivain, ses mots tourmentés et finalement si dérisoires, il a voulu la détruire. Il lui a craché à la face son mépris pour ses "petits" textes.

Il énumère ce qu'il aimait tant parce qu'ainsi elle était femme et mère, ses rondeurs, les marques laissées par les enfants, les imperfections de son teint, son goût pour la bite plutôt que pour les discussions ésotériques, sa voix si bandante de putain.

Lui a dit combien cela avait été facile d'obtenir tout d'elle. Et maintenant de la quitter sans remord.

Car il sait qu'il y a les autres, qu'ils ont de la chance.

Oui, grâce à elle, il s'est senti puissant. Il a appris ce qu'il voulait savoir. Elle eu raison sur tout, sur lui, sur ces infos professionnelles qui lui ont permis de mieux se vendre, sur .... même sur son dernier conseil de baiser sa femme. D'ailleurs, c'est ce qu'il a fait tout le weekend.


Elle voudrait lui hurler à la face qu'elle l'avait déviné. Que ses certitudes ne sont que vanités, que lâchetés.

Mais elle se tait. A quoi bon le suivre au fond ? Elle ne se laissera pas entraîner. Jamais.

Alors il comprend sa défaite. Il tente un pauvre sourire, encore un mot ou deux dérisoires. Il menace encore de partir. Elle accepte. Elle souhaite rester un peu pour s'habiller seule. Il hausse les épaules. A quoi bon être ainsi pudique ? Il veut la voir humiliée, l'attendre. Il veut le dernier mot. Elle se rhabille à l'écart dans la salle de bain.

Elle le précède dans l'ascenseur, dans la rue, sans un mot. Au coin de l'avenue, elle se retourne, lui saisit la joue et l'embrasse, puis se détourne et franchit le passage piéton. Elle ne se retourne pas, met ses lunettes de soleil sous le ciel gris et part. Sans se retourner.


Elle a été prise au piège. Prise au piège du bel esprit tourmenté et autiste. Prise au piège des mots d'amour.

mardi 25 mars 2008

Supplice de Tantale.



Ce pauvre Tantale fut condamné pour l'eternité à errer dans le désert, ne pouvant étancher sa soif auprès d'un fleuve qui s'asséchait à chaque fois qu'il s'y penchait pour boire, ne pouvant saisir les fruits qui alourdissaient les arbres au-desssus de lui car les branches s'éloignaient lorsqu'il cherchait à les saisir. Donc, il me fallait trouver trois éléments à combiner pour lui offrir un délicieux supplice.



- Non, je ne peux pas choisir. Je ne sais… c’est trop dur, renoncer à ça pour… un vrai supplice. Comment fais-tu pour…

Je savoure ces quelques mots, son émotion, son trouble. J’ai encore réussi.
Nous devrions travailler. Nous pourrions... mais il faut travailler. Il a appelé, j’ai accepté de parler encore quelques instants. Et puis il faut que nous fixions ce rendez-vous pour cette prochaine rencontre. Justement j’ai eu une idée de jeu. Faire vite. Lui dire en quelques mots et raccrocher. Pour le laisser imaginer.

- Je vous propose le jeu suivant. Un bandeau chacun, pour nous priver de la vue. Nous ne parlerons pas. Tout sera fixé d’avance. Je me glisserai à côté de vous sous les draps et, cette fois, vous offrirai trois parties de moi à associer avec un sens et un seul. Toucher, sentir, goûter. Ce que vous sentirez, vous ne pourrez le toucher. Et ce que vous toucherez, vous ne pourrez le goûter. Evidemment c’est un peu artificiel. Car ce que vous goûterez, vous le sentirez aussi. Mais faisons comme si… voulez vous ?

- Mmmmm

- Pour les trois parties : dans l'ordre que vous voudrez. Allongée sur le dos, donc du cou jusqu’au-dessous du nombril. Puis ensuite, des hanches aux genoux. Cela fait deux parties bien distinctes. Pour la troisième, faisons simple, le dos de la nuque aux genoux. Donc si vous choisissez de goûter telle partie, de la lécher… après, il ne vous sera plus possible de le faire ailleurs. Même chose pour le toucher… Vous comprenez bien ?

- Ohhhh le choix est déjà fait, c’est faci… [silence électronique plein de ces grésillements désagréables] Hey ! attendez un peu ! Il faut que je réfléchisse… Non je ne peux pas choisir…

Ahhh il a enfin saisi.

Mais il aime les défis. De sa voix soudain adouci, il commence à me caresser de mots.

- Donc, si je touche, c’est seulement avec les mains ? bien, bien… et si je goûte… Très bien ! vous croyez me connaître, me piéger, m'obliger à sentir mais ne pas toucher… d’abord je choisis le dos et le toucher. Vous masser la nuque d’abord, les épaules et longuement le dos. Et c’est moi qui vous aurai ainsi à ma merci.

- Tttt ! dans vos rêves !

- Est-ce que je peux me mettre à califourchon sur votre dos pour poursuivre le massage ?

- Euh… oui [je suis un peu perdue, je les connais, ses mains, leur douceur, leur habileté]

- Ah ah !! Donc, à califourchon sur vos reins, j’ai tout loisir de me frotter contre vous, de frotter mes ... enfin de me frotter sur vos reins, ah ah ah [zut de zut… je suis piégée] tout en massant délicatement vos genoux, vos cuisses, vos fesses à pleines mains, l’une après l’autre ou ensemble, les ouvrir, les écar… Arrêter de soupirer ainsi, je pers le fil. Donc, les écarter et y loger ma queue et des doigts vous pénét--

Il me faut l’arrêter.

- Non !! juste les mains !

- Argh… cruelle ! tant pis. Vous l’aurez voulu, je ne vous dis pas la suite. Puisque je ne peux plus toucher, je vous retourne du museau et c’est votre cou que j’explore en premier. Et puis soulever vos bras, y trouver cette odeur douce, revenir vers vos seins, sous vos seins plutôt, là où vous mettez si habilement une goutte de parfum pour qu’il reste et s’y réchauffe, he he … je vous connais bien n’est-ce pas ? et remonter un peu, m’emplir une narine, me coincer un téton dans la narine… ouais ! je vais me prendre un ligne de téton, ça sera bien mieux qu’une ligne de… Hey ! ça suffit !

Je n’ai pu m’en empêcher, le ton soudain gouailleur m’a fait gémir. Liquéfiée, j’attends chaque nouveau mot, chaque inflexion de sa voix. Je veux ses mains, je les sens massant, ouvrant, fouaillant. Je sens le poids de son corps sur mes reins. Maintenant la chaleur de son souffle, sa figure écrasée sur mes seins qui se dressent, brûlent. Je gémis de désir, de manque, de frustration. Je sais les caresses qui vont suivre, sa bouche douce puis avide. Je la veux et mes doigts …

- Attendez [sa voix se fait pressante, murmure] attends encore un peu, laisses moi te dire encore. Pour une fois. Tu te caresses ? Attends encore, laisses moi pour une fois te mener, je t’en prie. Ensuite j’irais chatouiller ton nombril de mon nez, je veux encore profiter de ton odeur, encore. Je prendrai tout mon temps. Je veux prendre le temps. Ton jeu est fou, je ne sais pas si je pourrais résister.

Qu’il arrête de parler, il faut qu’il se reprenne. Je ne veux pas. Pas comme ça. Ouf, il redevient calme.

Et si je n’ai pas déjà … et bien hum hum… j’irais Madame, en fait de votre nombril à vos genoux pour les embrasser. Et remonter sur la cuisse en y imprimant de petits baisers d’un côté puis redescendre de l’autre. Enfouir ma tête entre tes genoux pour faire glisser ma langue du genou jusque… sur la peau si douce de tes cuisses et les ouvrir de grand coups de langues de gauche et de droite et remonter…

Il se tait. Puis-je en supporter plus ? Oui- Non- je suis prise au piège du jeu que j’ai lancé. Je ne veux pas que ça cesse. Je murmure « Encore ». Je gémis et il comprend. Il cède et les phrases n’existent plus. Il n’y a plus que mon prénom qui revient dans sa bouche, et une supplique, car il y a des mots qu’il ne prononcera jamais. « aides moi, guide moi, apprends moi ce qu’il faut faire, ce qu’il faut dire ». Alors je reprends :

- Ta bouche sur mes lèvres, ta langue qui les ouvre et qui vient chercher, soulever, saisir doucement par en dessous le cl...

Mais le flot le submerge. Et il libère ses mots.

-Laisses moi te prendre, maintenant. Je veux te prendre, je bande. Je ne tiendrais jamais. Je veux te prendre maintenant. Je me branle, je vais jouir. Je n’en peux plus te t’entendre gémir comme ça. Je me branle. Caresses toi, jouis avec moi. Je te prends.

Ce qu’il a dit ensuite, je ne sais plus.

[…]

Je reviens peu à peu à moi. Il est tard et je veux fixer le rendez-vous.

- Bon il est temps de travailler. Revenons à ce rendez-vous. Quand ?

- Et bien… mais il faudra trouver un autre jeu maintenant.

- Oh… j’ai déjà une autre idée.

- Ah oui ???

- Oui ! Un peu sur la même base. Mais cette fois, c’est moi qui commence et j’associe les 3 sens : de face, je touche, je goûte, je sens un endroit différent. Puis à vous, sur moi. Vous devez reproduire les mêmes gestes aux mêmes endroits, puis je me retourne et vous faite trois nouveaux gestes. Qu’ensuite, je reproduis sur vous. Donc, l’un et l’autre, si nous voulons être touché, goûté, etc ici ou là, il nous faut réfléchir et d’abord le faire sur l’autre. Et reproduire exactement, sans nous tromper… Sinon…

- Sinon ?

- Et bien un gage. Pourquoi pas ? un truc idiot du genre réciter une table de multiplication à l’envers, ou chanter une chanson ou des pompes… enfin rien d’érotique. Evidemment, si vous n’êtes pas capable d’assumer le gage, ou si vous vous trompez… le gage se transforme en punition. Douce ou …

- Arghhhh… arrêtes ! je vais encore... comment fais tu ?


***
Et vous, quelles associations feriez-vous ? Réfléchissez bien et... jouez !

B

mercredi 19 mars 2008

Help !!!

Mission impossible -beeep- ce message s'auto-détruira dans les 24 h

Brillants esprits en mon boudoir, ami et amie, confident d'un instant... au secours !

Il m'écrit :

"Pas de texte aujourd'hui.
Impossible à dire.
N'espérez rien.
On se donne, on se reprend, on se déprend.
J'ai ta merde dans ma bouche.
Si tu marches dans la rue c'est sur moi que tu marches. J'aime assez faire le trottoir.
Bouffi d'orgueil je crève de n'être rien.
Tes mots sont beaux comme tes miches.
Je me cache dans ton âme.
Ne sachant aimer.
Maintenant, relis ce texte et démasque son contraire si tu peux."

J'y comprend rien... je déteste les charades. Mais j'aime bien son c...

[Et si je ne comprend rien, est-ce que j'aime vraiment ?
That is the (real) question, non ?]


B
(qui n'a pas le temps de réfléchir)


lundi 17 mars 2008

Eclipse



Quelques temps, deux à trois semaines... des obligations professionnelles qui accaparent

Et donc le temps me manque pour surfer, pour commenter, pour écrire, pour répondre.

Alors autant renoncer, autant taire les mots plutôt que de faire médiocrement un petit peu.

Il reste les anciens textes, à découvrir ou à relire. Profitez-en.

A bientôt.

B

mercredi 12 mars 2008

Racontez moi une histoire... ou deux

...


Des nichons ? J'aurais pu encore vous montrer le travail d'Ingrig Klein.


Naturelle.



Ou encore : Anonyme - Emouvante, n'est-ce pas ?



Mais ...

Vrrrrrrrr vrrrrrrr

Elle : Moshi, moshi

Lui : Euh... pardon, je crois que c'est un err...

Elle (pouffant de rire) : Mais non ! c'est bien moi... mais vous aviez promis de ne pas appeler ! Vous êtes occupé et moi aussi !

Lui (terriblement confus) : Je... c'est-à-dire, j'avais oublié pour demain, j'ai un déjeuner. J'adore quand vous riez.

Elle (voix onctueuse mais un peu trop) : Un déjeuner ? Très bien. Une autre fois. Merci d'avoir prévenu. Au rev...

Lui : Non, non... ne raccroches pas. J'ai besoin de t'entendre, je n'arrive à rien. Sorcière. Racontes, racontes moi encore une histoire.

Elle (voix suave) : Une histoire, mais très courte alors. Quel genre ?



***

Néo-rurale ?



***

Executive Woman ?



Lui : Je ne sais pas. Je ne sais plus rien... Je veux juste écouter.



B

mardi 11 mars 2008

L'homme nu - Transverbération - Devinette - Fenêtres

Mea culpa - J'ai trouvé ailleurs une composition photographique "moche", une faute de goût. L'expression était maladroite.

Il serait "difficile" de trouver de belles photos d'homme nu, à part sur les sites gays.

Mais qu'est-ce qu'une "belle" photo d'homme nu ? En fait, la question est biaisée puisque c'est plutôt de photo érotique, coquine, suggestive dont je parle.

Je tourne en rond à vouloir raisonner, les nus académiques peuvent être totalement dénués d'érotisme alors qu'on trouve certains nus religieux très érotiques. L'extase d'une sainte par exemple.


Le titre de cette sculpture "Transverbération" m'invite plutôt au silence ; d'ailleurs l'art, l'esthétique est pour moi une démarche silencieuse et intime. Je suis incapable de parler d'art.




Alors... si j'étais une fille sage, j'aurais dû m'abstenir. Je ne suis pas une référence en matière de bon goût.

D'un autre côté, j'aime bien regarder les beaux mecs (ou moins beaux...). Nus. A nu. Donc après tout... je ne me priverai pas de commenter. Na !

Vous êtes prévenus.


Avec une photo, quelques éléments vécus ou imaginaires, j'essaie de refaire une histoire, humblement. En regardant un blog, je regarde par la fenêtre...

Fort heureusement, tous les sites d'hommes qui fréquentent ou ont fréquenté mon blog et s'exposent en photo amateur me semblent épargnés par les fautes de goût, mais j'en apprécie un tout particulièrement.



***

Méditation du jour : Hommes et femmes portent-ils le même regard sur le Nu ?

***

Devinette du jour : Voilà un des acteurs d'une série télé qui passe le dimanche sur la première chaîne. J'aime bien regarder cette série... notamment parce que j'aime l'endroit où cela se situe, totalement décadent, et puis on y voit aussi de ... enfin bref. Je met la version face en humeur du jour. Mais pas facile de le reconnaître, il porte la plupart du temps un costume.

***
Les Fenêtres

Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte ne voit jamais autant de chose que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n'est pas d'objet plus profrond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux qu'une fenêtre éclairée d'une chandelle. Ce qu'on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou luneux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie.

Par-delà les vagues de toits j'aperçois une femme mure, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j'ai refait l'histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant.

Si c'eût été un pauvre vieux h
omme, j'aurais refait la sienne tout aussi aisément.

Et je me couche, fier d'avoir vécu et souffert dans d'autres que moi-même.

Peut-être me direz-vous "Es-tu sûr que cette légende soit vraie ?" Qu'importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m'a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que je suis ?

Charles Baudelaire, Le Spleen de Paris, 1857

Demain, j'affiche des nichons... revenez !

B

dimanche 9 mars 2008

De la sodomie - Madame Caroline fait cours de tendresse et de lubrifiant...

Avant-propos

Je m'adresse ici aux femmes essentiellement. Messieurs, chers lecteurs, je vous tiens tous pour gentlemen, amants gourmands, parfois un peu vicieux, mais juste le nécessaire. Donc à la rigueur, lisez seulement le petit texte à la fin (comme je connais quand même votre goût non avoué pour les magazines féminins... je sais fort bien que vous lirez tout).


Je ne suis ni moralisatrice, encore moins hygièniste, ni experte en sexologie de comptoir. Je laisse aux gays le souci d’exprimer leurs avis sur la question, si ça leur chante, et en la matière j’ai assez de discrétion pour ne pas harceler mes amis sur leur ressenti.

Les ados, passez votre chemin, je n’ai pas vocation à la pédagogie. Je ne m’adresse qu’aux adultes hétéros consentants. Voir bi, j’ai l’esprit large (et pour ceux que ça intéresse, si j’ai l’esprit large mon cul n’est toutefois pas un boulevard).

C’est si je veux ! ou pas…
OUI, mille fois oui. Les filles si vous ne voulez pas, n’appréciez pas, si lui n’a pas envie… rien n’est obligatoire. Il n’y a pas de check-list pour décoller vers le nirvana, pas de mode d’emploi et recettes imposées. Pas de menu fromage et dessert compris. Il faudrait faire ci et ça, comme ci et comme ça, parce que c’est la mode ? Hey ! Réveillez vous ! Jouissons sans entrave mais ne subissons pas de nouveaux conformismes. Bref, prenons à la carte.


Et si votre amant n'aime pas... oui, ça arrive, passez à d'autres jeux !

Cadeau
Gniiiii ??? Mon cher Valmont, dès les premières caresses échangées, c’est cadeau. Qu'est-ce que c'est que ce piège de penser qu'une belle et bonne sodo est extra-ordinaire ? Donc un truc à valoriser. Mesdames, prenez un instant de médiation et souvenez vous la dernière fellation qui ressemblait plutôt à une exploration profonde de votre oesophage. C'était pas cadeau ?

Tabous, interdits et transgressions
La sodomie est encore interdite par la loi dans certains Etats. Cela reste un tabou dont toutefois on se joue là et ailleurs avec beaucoup d’hypocrisie, notamment lorsqu’il s’agit de se marier encore vierge, preuve à l’appui.
Et fort heureusement, cela reste un tabou.


J’ai beaucoup de compassion pour ceux qui s’affichent « sans tabou », grands menteurs ou grands malades à mon avis. Et de façon très amusante, souvent les premiers à ajouter immédiatement « avec certaines limites, ne pratiquant pas ceci ou cela ». Ah oui ??? viens par ici mon petit agneau. Je faire te faire pleurer ta mère… non mais !
Dans un autre ordre d’idée concernant les tabous, j’ai eu un compagnon très inventif, pas avare d’explorations et d’idées soft ou hard, qui se volatilisait une semaine sur cinq. Agacée, puis franchement vexée, j’ai fini par comprendre… les tabous des uns ne sont pas toujours ceux des autres, l'important c'est d'en parler, de communiquer. Je reviens sur ce point plus loin.
Un dernier mot, on dit souvent ici ou là, que pour la dame, un bon moyen de refuser serait de proposer au gentilhomme d’y passer… mais les gentlemen ne sont plus ce qu’ils étaient (le furent-ils jamais, n’est-ce pas mes mignons ?) et la dame s’expose ainsi à quelques surprises, pas forcément désagréables mais faut assumer !

Humiliation et jeu
Il y aurait beaucoup à dire… ça risque d’être trop long. Passons au point suivant.


Hygiène
[Bri, ne sois pas prude… le jeu en vaut la chandelle si l’on peut dire] Ok. De nos jours, on a déjà du mal à enseigner aux gamins à se laver les mains… alors pensez, leur dire comment se laver, s’essuyer correctement et qui plus est lorsqu’il s’agit de faire crac-crac. Bon, je crois mes lecteurs fort bien informés mais quand même. L’un contre l’autre, en duo, en trio, avec brio… soyons propres certes, sans excès. Laissons les lavements aux joyeux lurons du bdsm.
Mais n’oublions pas que mettre les doigts partout, et plus si affinité, faire des allers-retours et des détours demande un peu de précautions d'avant et après, et l'usage du savon, même entre personnes parfaitement saines et qui se connaissent depuis longtemps.

Les petites choses indispensables
Là où il y de la gène… Nous vivons au XXIè siècle ! Non, les filles vous ne passerez pas pour des chaudasses filles de mauvaise vie en mettant avec une relative discrétion peut-être mais bien en évidence gel en plus des préservatifs.

Pareil pour les garçons. Cette attention ne devrait pas effrayer la dame mais au contraire la rassurer. Ou alors vous vous y êtes pris comme un manche.
Le plaisir reste un jeu, y incorporer ces petites choses avec [doigté] virtuosité en fait partie.
Euh… pour les sextoys cachés ou exposés, je n’ai pas d’avis. J’suis pas le Dr Ruth. (Mais leur usage aussi participe au mieux être et au jeu.)

L’après
Même si nos histoires parlent souvent de l’avant et pendant, force est de constater que l’on reste discret et pudique sur l’après. Parce que là, nous affrontons l'intime.


L'intensité donnée dans les gestes, les mots, parfois le simulacre de violence ou d'humiliation, tout n'a été que jeu et partage, complicité et sensualité. Il faut savoir terminer la partie en beauté.

Moments parfois de grand désarroi et de grande solitude. C’est dans l’après, dans les petits gestes rassurants, les attentions, que s’apprécie aussi, peut-être surtout, la complicité de s’être ainsi donnés l’un à l’autre. Enfin, c’est mon point de vue et je le partage.

Discutons, communiquons
Papoter, papoter… enfin c’est selon. Il y a je l'ai dit, une part de jeu dans le refus, voire une envie de se laisser contraindre pour l’une, de vaincre pour l’autre.


Il me semble important de savoir écouter aussi le langage du corps, le respecter. Y compris son propre corps, et celui de l'autre.

Mais peut-être est-ce le regard qui en dira le plus.
Le regard me dit Marie-Chantal… je ne suis pas contorsionniste !


Bien qu’il soit bon de se laisser emporter par le feu de l’action, il est aussi fort agréable de prendre le temps de s’échanger quelques regards [obscènes] tendres. Ainsi, je me permets de signaler, même aux inconditionnels de la levrette, que des variantes existent, l'étoile par exemple... euh enfin à vous de découvrir.

Bref, pour trouver une certaine harmonie, la partition se joue ou s’improvise à deux.

J’arrête…. Ca va devenir ennuyeux. Les deux lectrices (lecteurs ?) qui ne se sont pas perdus aux détours de cet exposé auront donc droit à la petite histoire.

Madame Coroline fait cours de tendresse et ... de lubrifiant

Dans le cul c'est pas dégoutant.

Madame Caroline est une bourgeoise bon chic bon genre qui s'est trouvé un nouveau passe-temps pour réunir ses copines. Madame Caroline vend des joujoux pour les femmes en réunion, elle n'y invite pas les garçons.Un jour elle nous étale, ses petits cônes, ses canetons, ses petites lingeries coquines à trous en dentelle et en latex, ses flacons tout mignons.

Elle détaille les petits objets.

Mesdames et oiselles, celui-ci vous pouvez vous le mettre dans le con pendant que Monsieur, par derrière, vous pigne gentiment l'oignon.

Marie-Chantal proteste. Ah non, dans le cul c'est dégoûtant !

Alors Madame Caroline, prenant un flacon, nous dit doctement.

Non, dans le cul ce n'est pas dégoûtant. Mais souvent si vous voulez aider la chose et que vous êtes un peu sèches, j'ai un remède pour votre époux, votre amant.

Voyez-vous pour moi, la première fois que je me la suis fait mettre dans le cul, ça a été renversant. On était une bande de potaches, on avait à peine 20 ans. On révisait tous ensemble les partiels. La fatigue aidant, un à un les étudiants sont partis à travers la ville, chercher un repos reconstituant.


Je suis restée seule avec un ami persévérant, il voulait absolument la moyenne en droit constitutionnel, il avait manqué une partie du semestre. je détestais la matière. On se faisait réciter l'un l'autre, en se donnant des gages gentiment, pour vaincre la fatigue sans stimulant, on n'était pas des adeptes. Une sorte de strip-poker intello. Une chose en entraînant une autre, -je te pince le nichon si t'as pas la réponse -tu sais pas ? Enlève moi ton t-shirt, ton boxer, on rigolait bien.

On a fini sur le tapis, tendrement rapprochés enlacés, nus comme des vers, sauf les chaussettes, on était très pudiques. Innocents et chastes, on ne pensait pas à mal.

On s'échangeait le gros bouquin, qui restait entre nous.

Il me pose une question ardue. Je n'ai pas la réponse, lui à court de gage me dit : Maintenant, je t'ai embrassé la motte, tu m'a léché les couilles, enfin… léché… t'as pas vraiment insisté, c'était plutôt un bisou. Soit tu me suces, soit je te mets un doigts dans le cul ! Allez cherche encore, rappelles-toi !

Pfffft, t'oseras jamais. Et je crois que je sais, la réponse est …

Nan, nan… tu t'es plantée !

Je lui prends le bouquin, me retourne.


Vas-y ! et je t'interdis de regarder le bouquin par-dessus mon épaule.

Un moment d'hésitation... Euhhhhh en fait, non parce que, dans le cul… enfin… c'est dégueu !

Le pleutre !!! Je ricane.

Très bien, je te dois un gage. Si tu réponds à celle-là, tu m'encules. Sinon, c'est moi qui te mets un doigt et qui te suce.

Regard affolé, le pauvre jeune homme. Je cherche, je cherche, une question bien difficile.

Enfin je trouve. Je pose la question. En fermant le livre.

Silence… Ah ah ah… tu ne sais pas.

Non, c'est toi qui triches. De toute façon, je suis gagnant dans les deux cas. Je ne joue plus.

Je triche, je triche ! Pas vrai. Avoue que tu ne sais pas la réponse. Avoue le.

Nouveau silence. Je remue un peu du popotin.

Écoute je veux bien… enfin, je veux bien par devant, mais …

Je le regarde, son érection est maintenant bien évidente.

Non ! T'as peur ! Pffft ... il faut respecter le gage. D'ailleurs moi j'adore ça, un peu de lubrifiant et zou ! Je vais cherchez ça.

T'es folle. Ecoute ! C’est NON. Je reviens de 6 mois au Club M*d, j'ai été G.O. Toutes les nanas que je me suis tapé, dans le cul, parce que... , ou à cause du mari, ou les fausses vierges… j'avais l'impression d'être un trafiquant de lubrifiant, de préservatifs, t'achètes pas ça avec les boules du collier... L'impression aussi d'être un god ambulant. Je suis peut-être pas bien monté mais j'ai de l'endurance, elles se passaient le mot, faisaient des concours. Certaines n'avaient même pas la décence de se préparer un peu, de se laver. Remarques, je m'en moquais... . J'ai pas peur, je suis juste dégoûté.

Je réfléchis. Je lui dis d'une voix douce : Mais moi, j'ai envie.

Hey ! je suis pas le bon ami qui te rend service ! t'abuses là.

Moi, un ton encore plus bas : En fait, jamais fait. Mais, quand parfois, il me met un doigt, c'est encore meilleur. Alors, je voudrais savoir. Apprends-moi. Redécouvre avec moi. Puisque tu as déjà fait, si t'es doux, c'est mieux qu'avec un autre qui voudra juste me prendre comme ça. Non ?
Et je change de ton : et puis j'en veux de ta queue !!! non t'es pas mon pote, je la veux. Et tu me dois ce gage !

Il me regarde attentivement, prend un moment puis récite par cœur la jurisprudence demandée. En ajoutant : mais tu as triché, ça, il nous l'a donné seulement dans le cours, c'est pas dans le bouquin.

Il s'est couché doucement sur moi, m'a caressée, embrassé la nuque, j'ai fondu comme un marshmallow sur une pique.

Quand j'ai été très moite, il s'est imprégné la queue de mon jus, a rajouté sa salive. Il m'a pénétrée tout doucement, lentement. Sensation nouvelle, étonnante, brûlure et en même temps éblouissement.

Il s'est retiré, est parti dans un coin. Désolé, je ne peux pas, trop d'images. Ca me rend méchant. Je vais te faire mal.

Je t'en prie, c'était bon, nouveau. Oui, ça fait un peu mal. Mais faire l'amour simplement aussi, parfois. Et j'ai aimé, ça confirme ce que je pressentais. Reviens, montres moi encore. Et je te les ferais oublier.

Je suis allée le chercher. A nouveau enlacés, tendrement collés. Doucement, puis … et puis, la position, son souffle, mon attention, nos mots mêlés puis tus, le dialogue de nos mains, sa retenue et en même temps, la tension, quelque chose s'est débloqué chez lui, chez moi.

On a découvert, même lui, comment faire en étant en harmonie, comment s'arrêter lorsque l'autre ne peut plus, quand se laisser aller à ruer du cul pour qu'il aille plus profond, quand se maîtriser pour qu'elle revienne s'enfoncer d'elle-même.

Quand enfin se libérer des entraves. On a été emportés.

Sous la douche, on est redevenu des gamins pudiques mais consciencieux. Et puis il s'est endormi sur mon dos et en me disant doucement : merci.

Madame Caroline arrête son récit, la bouche sèche. Regarde son audience. Les jambes de certaines sont désormais un peu écartées, les autres au contraire fortement croisées. Une dame en tailleur pantalon a mis ses deux mains au chaud dans son entrejambe. Les bouches entrouvertes, ou au contraire qui se mordent. Toutes ont le regard un peu perdu.

Marie-Chantal ouvre la bouche.

Madame Caroline l'arrête de la main. Je n'ai pas fini. J'ai dessiné ce flacon et je nommé le produit Go ! Go !G.O.

Alors Marie-Chantal s'exclame, d'une voix de gamine :
Madame, Madame, j'en prends 5 !!!

B

samedi 8 mars 2008

Trop tard ... et un cadeau bonus pour les dames


Dans ce café américain, je me retrouve toute bête, ma grande tasse à la main. Pas de place.

J’ai besoin de me poser, envie d’écrire. Pas de table.

Un homme lève la tête, sourit largement, m’invite d’un geste. Il monopolise quatre fauteuils. Zut, j’aurais voulu une table pour moi seule.

Les mots se bousculent, il me faut écrire. J’accepte l’offre. Je sors mon cahier, écris de biais, sur l’accoudoir.

Je lève les yeux de temps à autre. Il est absorbé par son travail, ou je ne sais quoi qu’il frappe avec application sur son ordinateur. Qui est-il ?

En tout cas parfaitement indifférent, tant mieux. Peut-être aussi a-t-il senti que ce n’était pas le moment. Ou qu’il a lui aussi une chose urgente à dire, à écrire ?

Les mots me fuient à nouveau. Je suis distraite. Je relis un peu. Puis sors un magazine. J’ai un peu froid.

Je pars dans une rêverie solitaire et lointaine, enveloppée par la musique, engourdie par l’excès de sucre de ce chocolat viennois trop grand.

Soudain, il me réveille.

Vous restez ? J'aimerais laisser mes affaires.

Hein ??? Euh oui… enfin pas trop longte..

Quelques minutes, dix à peine et je reviens.

Déjà il part. J’observe les affaires qu’il m’a confiées. L’ordinateur est noir, brillant. Un bel objet. Il y a aussi un pda ou un cellulaire sur la table, éventré, la batterie serait-elle à plat ?

Une idée pernicieuse… j’ai un grand sac, il suffirait de quelques secondes. Et puis disparaître.

Je pourrais, je devrais… et puis au calme, chez moi, découvrir. Qu’écrivait-il ? Des rapports insipides, des lettres à son amante, des récits héroïques ? J’hésite.

Trop tard. Il est revenu. Trempé. Il paraît qu’il pleut dehors.

Je suis lasse. Il est temps. Je range mes petits outils, ma boite de stylos, mon petit cahier noir. Lentement.

Je me lève, je suis déjà partie. Je lui glisse un au revoir poli avant de me détourner.

Je ne suis pas certaine d’avoir entendu une réponse.

B

Un cadeau pour les dames... une écriture corrosive dont il vaut mieux rire que pleurer. Pas un tendre, un sale type, un vrai méchant. Impossible de laisser un comm ou de trouver une adresse mail.
Un blog pour rien... moi, je salue l'artiste.
http://ledivinconnard.hautetfort.com/

jeudi 6 mars 2008

Polom polom


Ce n'était pas mes fesses mais j'ai un truc à montrer, vue de ma fenêtre... avec un grand sourire.

De quoi réviser les règles de la perspective...


B




mardi 4 mars 2008

Basta !



Peu de lecteurs... pas de commentaires...

Alors à quoi bon continuer ?

J'arrête de procrastiner, j'arrête de vouloir avoir envie.


Si l'un de ces textes vous intéresse... demandez le en mail. Je le finirai peut-être pour vous et vous l'adresserai.

- Pourquoi ce blog [mais tout le monde s'en moque]


- De la sodomie [en réponse à un post chez Ondes Sensuelles qui répondait, je crois, à Kaos]

- Glory hole [ça, ça aurait boosté mon audimat ]

- Gage n° 1 [une histoire de scoubidou qui ne décolle pas]
- Gage n° 2 [une page blanche, trois mots, je séche, je sèche, quel affront !]

- Trio bravo [cf la photo de R Stuart]

- Développement durable - Le jour d'après [texte très court par souci d'économie d'énergie]

- Initiation [une autre version, une histoire de banquière baloise bottée blonde nue, en levrette dans un appartement design qui aime les hommes qui aiment les blondes nues, en levrette dans ... qui aiment les hommes qui les aiment et aiment …, bref une histoire sans fin]

- Danse avec la louve qui ne se couche pas avec les poules [un synopsis de western au temps de la conquête de l'Ouest, avec corset et fouet dans les Prairies sauvages, en réponse au commentaire très très méchant de Philograph… si c'était pour écrire ça sur un aveu tout doux et sincère, mieux valait s'abstenir comme vous l'aviez si bien fait jusqu'à présent]

- Réponse aux Lettres à la Louve… s'il m'autorise à les publier (c'est pas gagné…)

- un conte des mille et une nuits, de désert chaud, de cuir de Cordoue, de confrontation de l'Orient et l'Occident, de conflits éternels, de vierge et de verges (celles en bois de peuplier), poésie préislamique et amour du moyen age, à la manière de Libertin et pourtant différent… mais là, déjà une bonne vingtaine de pages, j'ai encore beaucoup de recherches à faire et le format du blog ne convient plus…

- encore trois ou quatre autres idées sans début ni chute à contre-pied ...
B

lundi 3 mars 2008

Voie lactée




Lentement, elle glisse, traînée blanche onctueuse sur la douceur ronde.
Soumise à la gravité, elle perle au sommet de la courbe et sur sa langue.
Il la recueille en levant les yeux, cherchant l'autre regard.
Sous la caresse granuleuse du plat de sa langue, le téton se redresse à nouveau.
Alors il le happe, le mâchouille, goulûment.

Le bruit de succion devient plus fort, le reste du liquide lacté sucré arrive entre tes lèvres.
Trouble. Ta bouche avide s'approprie, de gauche à droite.
Ne plus pouvoir s'arrêter de gémir.
Sentir ton corps entier caresser, vouloir que jamais cela ne s'arrête.
Et le plaisir qui sonde au creux du ventre tout autant qu'aux bouts des seins.
Sentir ton membre tendu battre contre la hanche.
Vouloir le prendre en main mais ne plus savoir.

Arc tendu de ton corps qui s'écarte pour prolonger au-delà du supportable.
S'abandonner.
Se livrer alors à la seule caresse de ta bouche vorace et s'oublier.
Pas assez cependant pour te laisser si loin.
Attraper en étau entre les cuisses et enfin te sentir en moi glisser lentement.


B


dimanche 2 mars 2008

Fantasme d'un salon libertin

Je fantasme d'un salon littéraire d'un autre temps…

Je fantasme de correspondances épistolaires d'une mode surannée…

Je fantasme des cours moyenâgeuses où l'amour courtois, moins platonique que l'on ne croit, enflammait la plume des cadets du pays d'Oc et le luth des nobles dames.

Je fantasme de lire une correspondance corrosive et suave, joueuse et tendre, sucrée et acidulée, perverse et délicieuse, entre

Elle : http://gicerilla.hautetfort.com/

et


Lui : http://lostxway.canalblog.com/

(Se connaissent-ils ? Il ne me semble pas ? Pourquoi ces deux-là, je l'ignore... J'espère ne pas les choquer, ne pas être intrusive... après tout, un fantasme n'a pas vocation à être concrétisé)

Publiée à la manière de celui-là :
http://extravagances.blogspirit.com/

Oh… les unes et autres, ne soyez pas jaloux ! Vous savez mon admiration, vous avez aussi du talent, de l'élégance, du brio… vos mots, musiques, images comblent mes errances immobiles et voyeuses et me laissent souvent pantelante.


J'ai d'autres fantasmes de jeux virtuels, de défis, de correspondances épistolaires à la lecture de vos blogs.

J'aimerais avoir la technique permettant de créer un salon littéraire sensuel et virtuel, une sorte de club libertin où les plus timides et pudiques se glisseraient en tout confiance tout autant que les grands carnassiers (qui ne sont pas si impudiques que ça... croyez moi !) et autre louve ou chatte,

jouant de leurs mots, du dessin numérique de leurs courbes et leur pic, sur la piste de danse ainsi offerts à la convoitise de nos esprits libidineux

ou dérobés dans de petits salons privés capitonnés où nos regards caressants et respectueux n'effleureraient qu'un instant leurs ébats épistolaires lascifs ou fiévreux

et vous y inviter.

Je fantasme aussi de tous ces courriels dont nous ne saurons jamais rien et c'est tant mieux, de ces appels effarouchés ou enflammés, de ces refus d'une rencontre qui ferait tout sévaporer et de ces rendez-vous qui...

Je fantasme des émotions et des sensations si généreusement échangées et partagés mais tout aussi vicieusement provoqués, puis différés et privés. Nous ne sommes pas des anges...

Ce lieu existe peut-être déjà... créé de lien en lien, mais j'aurais aimé en être la tenancière...

Tenancière d'un salon libertin virtuel, j'ai raté ma vocation !

Et surtout, je vous trouve ainsi, Messieurs, vous dont les aveux sont si difficiles, si charmants, si vibrants.... et vous découvre, encore et encore

Mesdames, qu'en pensez-vous ? En cravate, en chemise blanche ou noire, en jeans, string, boxer ou à poil(s)...

et je fantasme parfois de les rassembler dans un salon libertin virtuel pour notre bon plaisir.
B