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mercredi 30 avril 2008

Gage à prendre



8h45... Je suis en retard mais pas lui. Le téléphone sonne. Il est discipliné !

[...]
- Puisque nous ne pouvons vous voir, j'ai conconté un gage pour vous... un truc très cérébral ^puisque ovus prétendez l'être.
- Oh ? oui mais...

- D'ailleurs, j'y vais de ce pas... je remonte l'avenue en vous parlant... Ca y est j'y suis, attendez quelques instants !
- ...
- Voilà ! Donc mon gage : vous connaissez le haut des Champs, le drugstore ?
- Heu non ... je déteste cette partie là.
- Et bien, à midi allez-y explorer. Il y avait une délicieuse revue, "Bloom" mais elle n'est plus dans le kiosque. Il vous faudrait le demander. Je sais que vous ne voudrez pas.
- Oui, je n'aime p...
- Je sais ! Ecoutez-moi, je suis en retard. Il faut que j'attrape le bus pour une fois. Donc, il y a aussi une librairie, en arrière. J'ai déposé un petit mot à votre intention, sous une pile, dans la table au fond à gauche... vous verrez, ce sont des livres intéressants ! Le livre s'intitule "Entente ..." Non, après tout 'est votre gage. Cherchez un peu, j'en ai déjà trop dit !
- Non, je ne crois pas. Je ne saurais pas ...
- ...
- Je vous déçois, n'est-ce pas ?
- Non, j'essaie. Je ne vous connais pas si bien encore.
- Pourtant...
- Tant pis... le petit mot est très anodin, il y restera ! Zut le bus est dans 15 mn... j'y vais à pied. Je file. Je vous embrasse ! A lundi... comme prévu !
- Nooooon... je peux appeler vendredi ?
- Mais vous êtes à la campagne !
- Oui, mais je pourrai... vous êtes si déçue, je l'entends. Laissez-moi une chance.
- Vous la paierez cher !
-...


Hum, pas encore si discipliné...

***
Il y a donc un petit mot écrit de ma main, à la va vite sur une page quadrilée (recyclée) d'écolier et sans aucun intérêt, qui parle de retourner des pions... sous une pile de manuels traitant de sexologie... quelque part dans une boutique ouverte tard, très tard en haut des Champs


Si d'aventure cela tente quelqu'un... et qu'il me cite le jeu en question et les deux ou trois petites choses dont je parle dans ce petit mot, je relève le gage : j'apporte le pinceau ! Quand il veut, où il veut ! (Elle ? aussi...)

B

Frottements oniriques...




Certaines nuits…

Les seins pressés contre son dos, le ventre dans le creux de ses reins, mes cuisses collées aux siennes, nos joues reposant sur notre avant bras, il serre ma main dans la sienne.

En toute innocence, je glisse mon autre main sur son ventre, la pose sur sa douce toison.

Ingénu, mon petit doigt effleure la base de son membre au repos.

Toucher léger dans la somnolence.

Crescendo, une pulsation naît.

Un doigt, puis deux, puis trois en pause lascive, mutine je retiens tout mouvement.

Alors sa main couvre ma main, encourage le rythme.

Des gémissements répondent à mes murmures.

Eclaboussure naissante des premiers spasmes. Gourmandise que je lèche avant de l’envahir.

Mes doigts délaissent les siens qui s’obstinent.

Langue qui suit le sillon de son dos, dépasse ses reins. Je rampe pour m’égarer dans un autre sillon, pointe joueuse, papilles langoureuses pour ouvrir le chemin à mes doigts conquérants.

Et du majeur et de l’index de l’autre main qui s’est échappée de son étreinte, cette fois je force aussi sa bouche à lécher au rythme des sursauts de ses reins.

Et je reviens explorer d’autres aires, celles sensibles des mamelons désormais érigés.

Des grognements répondent à mes morsures.

Sous mes doigts, sous les siens, affranchis de toutes craintes et pudeurs, le plaisir....

***

Certaines nuits…

Son torse plaqué contre mes épaules, son ventre collé à mes rondeurs, ses cuisses emprisonnant les miennes, nos joues reposant sur notre avant bras, il serre ma main dans la sienne.

En toute tendresse, il glisse sa main sur mon ventre, empaume le mont bombé presque dénudé.

Canaille, son majeur se glisse dans la tiédeur.

Toucher léger. Crescendo, une pulsation naît.

Un doigt, puis deux en pause, malicieux il retient tout mouvement.

Alors ma main couvre sa main, fait pression.

Des plaintes répondent à ses chuchotements.

Moiteur naissante des premières vagues. Gourmandise dont il se délecte avant de m’envahir.

Ses doigts délaissent les miens qui s’obstinent.

Bouche qui embrasse les courbes, jusqu’à se perdre dans un autre sillon, pointe joueuse, papilles langoureuses qui viennent boire à la fontaine tandis que ses doigts étalent la liqueur.

Envahissant toutes les grottes, ses doits marquent le rythme.

Et du majeur et de l’index de l’autre main il comble aussi l’interstice de ma bouche qui se défend de crier.

Et sa bouche revient mordiller des mamelons gorgés.

Des rugissements répondent à ses morsures.

Sous mes doigts, sous les siens, affranchis de toutes craintes et pudeurs, le plaisir…

***
Certaines nuits, je fais un rêve [étrange et pénétrant… tsss !]* après avoir lu le blog Langue Sauce Piquante des correcteurs du Monde (ainsi que les commentaires), qui au détour d’un mot ancien, « fricarelle », et de ses racines latines (frictus) ou grecques, nous entretient d’anciennes sorcières aux mœurs délicates mais qui m’inspirent d’autres rêves de frottements… A lire absolument !

* Facile, facile !

jeudi 24 avril 2008

Harmonie ou...

... critique gastronomique, ce soir j'hésite !

Bon, je vais dormir. Je suis fatiguée...
A demain. Promis.
B

lundi 21 avril 2008

Proposition indécente

Préambule :

Scribitur ad narrandum non ad probatum

Je suis une conteuse. J’aime raconter des histoires (dans le bons sens du terme évidemment, je déteste le mensonge).

J’aime que l’on prenne plaisir à les lire. J’aime donner ces plaisirs.

Je n’ai aucune ambition littéraire, je n’ai rien à prouver, rien à justifier.

J’écris. Je vis. Deux facettes différentes, complémentaires. Les émotions, les sensations de l'écritures se suffisente à elles-mêmes. Vivre c'est encore autre chose.


Question de volonté, de générosité, de partage.

En fait, la plupart de ces histoires ont été écrites pour un seul homme, que j’aime et qui m’aime. Amour clandestin. Amour impossible.

Amour pour un homme qui a su délier mon écriture.
Amour pour une femme qui a su le faire rire de ses démons.

Amour ? Il y a tant de définitions à l’amour.

---


Cher V.

Ces prochaines lignes ne s’adressent qu’à vous. Et je me vois contrainte bien malgré moi de les publier ici, sans pudeur, à la vue de tous.

Quelle ironie ! La technologie nous a fait nous croiser. Elle nous sépare. Les chances que nous nous soyons trouvés ce soir-là étaient infimes, je n’aurais jamais dû avoir accès à ma messagerie, je déteste le tchat... vous étiez sans cesse déconnecté.

Oui, je cherche depuis quelque temps un (regard) objectif. J’en ai parlé ici ou là. Faire des photos de charme (ou de cul... n'ayons pas peur des mots) pour dévoiler l'apparence. Jouer la transparence.

Nous avons convenus qu’il s’agit d’un vrai travail, qui ne peut se faire que s’il y a complicité et projet commun, une chose (presque) sérieuse en dehors du jeu.

Mais nous avions aussi l’un et l’autre envie d’un autre jeu. Envie de bâtir une bulle, éphémère. Moment festif et jouissif. Une bulle de savon aussi légère que colorée. Une bulle en dehors du temps.

Je ne peux pas recevoir de sms, mon opérateur ne sait pas pourquoi. J'enrage.

Je n’ai pas accès facilement à mes messages électroniques perso.
Malchance ? peut-être pas… Peut-être que je ne fais pas l’effort parce que je veux vivre plutôt qu’écrire. (cf mon préambule)

Il me reste ce blog que vous allez consulter, alors je me dévoile sans pudeur dans ce petit texte.


Alors je vous fais cette proposition indécente sous forme d'un petit texte... il est transparent.

---

Dans quelques instants, vous ouvrirez la porte du studio. Si j’étais un homme, je vous dirais que je bande, là à cet instant très précis. Et je pense que vous aussi. Car peu importe qui nous somme et ce que nous sommes, nous l'avons décidé. Je ne vous ai menti sur rien. Vous savez à quoi vous en tenir.

Conformément à ce que je demande, vous vous reculerez pour me laisser entrer, vous me tournerez le dos. Je vous laisserai le temps de vous asseoir sur la chaise que vous avez préparée et mettrai ma main sur votre épaule nue. Je croiserai un bandeau sur vos yeux, le nouerai en arrière. Nous n'aurons pas vu nos visages. Mais je connais déjà un peu le votre.

Il me faudra quelques instants avant de poursuivre. Me rendre familière du lieu. Trouver les deux verres et la bouteille d’eau disposés à ma demande encore, peut-être aussi quelques-uns de vos jouets. Pour plus tard.

Je reviendrai vers vous pour saisir vos mains afin de vous laisser explorer mon visage. Je poserai un pied sur votre cuisse pour vous laisser saisir ma cheville. Je vous laisserai choisir de toucher une troisième partie de moi. Me toucher en trois points.

Rituel imposé. Le mien. L’acceptez-vous ? Devant cette porte inconnue, je sais déjà que oui. Et cela me fait frémir.

Après ? Nous verrons bien si la bulle que nous souhaitons bâtir l'un et l'autre se referme sur nous. Et quelles en sont ses couleurs.


Je n'ai aucune chance de lire les commentaire de ce blog avant demain après midi...

mais vous, vous pouvez me téléphoner !

B

mercredi 9 avril 2008

Mots crus

Des mots crus.

Des mots sans retenue.

Je ne sais pas dire les mots paillards sans rougir ou alors d’une voix qui fait frémir.

Je ne sais pas les écrire sur commande.

Vous voulez être surpris ? Essayons !

---

Au miroir, je fais la moue, lèvres bouffies de ses baisers gourmands.

J’attends la bonne température pour me glisser sous le jet de la douche.

Encore un peu.

L’odeur de son foutre sur mes seins, l’odeur de nous… je veux la garder encore un instant.

Il me saisit les cheveux à pleine poignée, frotte son ventre, sa queue contre mes reins. Bien mollassonne désormais.

D’une voix gouailleuse, jouant de nos reflets dans le miroir pour capter mon regard « Com’ ty es belle après avoir baisé ! »

Sa main part explorer, me morpionne le minou.

« Tout le monde n’a pas eu son comptant… il me semble »

Mais je le repousse vers la douche. J’ai envie d’autre chose.

Je laisse le jet couler, nous envelopper. Je prends ces joues dans mes mains, je le force à se mettre à genoux.

Mon regard se fait pervers et intense. Il frémit. Il comprend et attend. Je laisse mon corps se détendre.

Et délicatement, je l’arrose d’un jet doré.

Et sa virilité retrouve toute sa vigueur.

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Vous voyez bien... je ne sais pas écrire cru.

B

vendredi 4 avril 2008

Monde flottant

Je vous livre ce soir un texte long. Datant du 5/11/2007, quand je n'avais pas encore de blog. Je l'ai écrit pour quelqu'un qui vit loin dans un pays qui m'est particulièrement cher. Mais lui vit au Québec alors que j'aime la côte ouest, le Pacifique...

Ce texte est inspiré un peu de lui, des quelques éléments de sa vie mouvementée qu'il a pu me confier, mais surtout d'un court épisode d'un roman de D Payne (le Phare du monde flottant). J'ai digressé sur le texte en y mélant un élément plus autobiographique, puisque j'ai aussi vécu sur la côte est, à New York, pris des bains de soleil sur une plage isolée du Maine. Et fait des rencontres. Bref, le vrai et le faux se mèlent.


J'espère que vous prendrez plaisir à le lire, même s'il est parfois un peu touffus, et malgré les fautes, les maladresses. Prenez vos précautions, une 'tite coupette ou une bière pour savourer... mettez une musique 80-90s un peu punk ou ... en fait j'en sais rien ! Profitez de ce texte pleinement.


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Ma vie je l'ai faite seul, je suis parti de chez moi, d'un nid douillet, d'un avenir tout tracé. J'avais envie de connaître des odeurs, des saveurs, des visages, des pays. De m'en gaver…

Après quelques temps d'errance, j'ai atterri à Oyster Bay, je voulais embaucher comme marin sur un chalutier. Le patron a refusé, vu mon gabarit, à côté de ses hommes, j'étais une fillette.

J'ai insisté, il m'a dit que si j'arrivais à pelleter le tas de glace pilée déversé sur le pont vers la cale, il me prenait à l'essai. J'ai regardé le tas de neige, attrapé la pelle. Moi pelleter de la neige, je connais. Je suis Canadien.

Mais neige et glace pilée, c'est pas pareil. En 10 mn, j'avais les mains en sang. J'ai pris mon écharpe, je l'ai entortillée autour de mes mains pour les protéger un peu et j'ai continué. Les mains, les avant-bras, les épaules, le dos, les jambes. J'avais tellement mal au bout de deux heures mais j'étais tellement bien, hors de moi. Un des gars est venu me donner un coup de main. Le patron m'a embauché.

À la fin de la journée, le gars m'a pris à part, a regardé mes mains, me les a fait tendre au dessus de l'eau et m'a versé dessus de la javel pure. "Mon gars, y a pas mieux pour nettoyer ça." Je suis parti plus haut que si j'avais pris 3 pilules étoilées en même temps.

On faisait des campagnes de 5, 10, 15 jours. Je débarquais, j'avais un peu le vertige. Je tanguais vers le premier bar à putes. Je buvais une bière pour me remplir l'estomac et je trouvais une pute qui acceptait pour quelques dollars de me sucer à fond. Souvent, elle m'offrait de passer la nuit avec elle.

Je sais pas pourquoi.

Deux mois après, il y a un grand type blond, un américain taillé à la serpe, le visage d'un ange, qui a débarqué. Il s'est présenté comme anthropologue, venant étudier les gens d'Oyster Bay. Un anthropologue, je voyais ça dans la jungle de Bornéo, sur les rives du Zambèze, éventuellement les cocktails parisiens. Pas dans le trou du cul du monde d'Oyster Bay.

Même test de passage. Il a pelleté le tas, je l'ai aidé, lui ai arrosé les mains, il a manqué s'évanouir. A bien le regarder dans les yeux, il avait tout autant la rage que moi.

On est devenu copains de bar à putes, et de motel glauque. On levait de la pétasse, on prenait une chambre crasse. Je le regardais baiser, entre les jambes des noires, sur le gros cul des petites américaines. Même mépris partagé. Je voyais ses muscles, sa puissance. J'étais lui. Il me regardait, il était moi.

Une fois, en mer l'océan s'est déchaîné. On a eu peur. Quand on n'était pas de quart, on dormait dans le quartier chacun sur sa couchette. On se tenait les cotes le ventre vide, de la gerbe à la gueule.

Le cuistot, un gros lard, s'était pas levé depuis deux jours. Il pissait dans un bocal à cornichon. On voyait le bocal rempli de pisse jaunâtre aller de droite à gauche, l'odeur mêlé à celle du fuel et du poiscaille, ça me faisait partir loin.

Je regardais mon chum sur l'autre couchette. Je voyais ses hanches bouger, je me retournais contre le mur, je repartais dans les bars à putes, et je me jutais dessus comme un chien.

Quand la tempête a faibli, on s'est réfugié dans un port qu'on connaissait mal. Les gars sont partis dormir à terre, mais nous on a voulu rester surveiller le chalut.

J'ai fait chauffer une grande bassine d'eau, me suis mis à poil. Me suis gratté la couenne comme un fou. Il a fait pareil. Il était aussi englué que moi.

On rigolait en se bousculant de l'épaule.

On a remis un jean propre, pris une bière, on pouvait pas dormir enfermés. Allongés sur le pont, sur les filets. On regardait les étoiles. Je sais pas lequel le premier a sorti sa bite. On comptait les étoiles, chacun dans notre enfer. Au bout d'un moment, il m'a tourné le dos, a eu deux trois hoquets puis s'est mis à ronfler.

Moi, je suis reparti dans mon enfer, moitié endormi. Je baisais le cul bien ferme d'une noire magnifique, juste en me frottant sur sa raie. J'esseyais d'y mettre un doigt, j'y arrivais pas.

Puis de l'entendre protester avec une voix de basse, ça m'a réveillé. J'étais en train peloter mon chum, il avait le cul tendu vers moi endormi, il se frottait contre ma queue.

Le jean lui descendait au milieu du cul. J'ai tiré le jean et je l'ai enfilé.

Son cul plein de poil soyeux ça m'a surpris. Il s'est un peu relevé. Alors je lui ai dit des mots doux que j'aurais jamais dit à une femme. Il s'est laissé faire.

Le lendemain matin, on a entendu les gars revenir en nous réveillant. On s'est pas regardés, on s'est rajustés vite fait.

On a repris la mer. Quand on a débarqué à nouveau, mêmes virées dans les bars, ou les troquets minables, les burgers… pour se lever de la pétasse.

En mer, quand on était de cale, il chargeait le poisson dans les cageots, je recouvrais de glace. Trois, quatre fois, je l'enfilais, ça durait pas longtemps il se branlait.

Et puis on se lavait la bite à la glace.

Un jour, nos pouffiasses s'étaient écroulées en un quart d'heure. Dans la salle de bain, il m'a alors fait une super branlette. Seul un mec sait faire ça. La nana de base, elle t'astique le poireau comme l'argenterie de sa mémé. Elle te malaxe les gosses, t'agace par en dessous, calice t'as envie de lui taper dessus. Lui il savait.

Mouvements des va et vient, petites griffures, un doigt pour agacer le frein, bien se malaxer le gland comme le sein d'une vierge. S'ouvrir le méat comme le bout de la langue d'une pute accomplie. J'ai giclé contre le mur, lui dans ma chemise.



Une autre fois, il y avait deux gothiques à la gare routière, une à gros cul, l'autre toute maigrelette. On a pris une chambre de motel. Les deux fofolles se sont d'abord broutées pendant qu'on se gavait de bière, assis chacun dans un fauteuil comme au ciné.

Puis je les ai remises face à face. Mon chum s'occupait des bouches, des seins, moi du reste. Bien calé face aux deux petits abricots qui se frottaient, je mettais les doigts, la langue, le nez partout. Il y avait de l'ouvrage à faire.

De temps en temps je levais le nez pour regarder le chum se faire la bouche de l'une ou l'autre. Celle du haut poussait de petits cris de cochonne, celle du bas miaulait comme un chaton. Je l'avais bien pincée pendant que je m'occupais de lécher le cul de l'autre quand celle-ci s'est mise à pousser des grognements de goret égorgé.

J'ai pris du recul, la miauleuse pinçait fort le clito de ma cochonne.

Ca m'a coupé l'envie.

J'ai été cherché une serviette éponge pour lui mettre dans la gorge, à la gorette. Quand je suis revenu, mon chum couché sur le dos avait empalé la cochonne, la miauleuse se tenait par derrière en l'embrassant à peine bouche. Je lui ai dit de la retourner pendant que je m'allongeait près de l'autre mais tête bêche . Je crois qu'en la reposant sur son pieu, elle a un peu changer la donne.

Ma miauleuse commençait à la claquer un peu partout, en se tortillant sur ma bite. Son petit derrière était bien peu habile. Quand je voulais y mettre les pouces, pas question. Je commençais à devenir méchant.

L'autre avait repris sa chanson.. A un moment, j'ai plus tenu. J'ai mis ma pétasse par terre, attrapé l'autre par les cheveux. Je les ai sorties dehors, mon chum avait ramassé leurs vêtements, les a balancés dans le couloir avec les sac éparpillés, a poussé le verrou.

Hey, merci, je crois que j'aurais pas tenu plus - qu'il m'a dit dans son bel anglais.



On a rempli le lavabo de foutre, de bière, de…

Un jour, le patron nous a remis nos cinquièmes de part en disant qu'il avait pas besoin de pd dans son équipage. Je crois bien que c'est le gros lard de cuisinier qui nous mâtait de sa cambuse qui nous a donnés. Nous, on a rigolé méchamment.

Un 'tite pause musicale ou on continue ?

On avait reçu notre part, pris une douche à la capitainerie puis avec le pick-up, on a roulé jusqu'au bout du bout d'un langue de terre plongeant dans l'océan.

Personne.

Deux packs de bière, un plaid à carreaux, un peu d'herbe. On voulait prendre l'air.

A peine arrivé sur la plage on s'est figé.

Il y avait deux sirènes allongées sur un grand drap. Une brune claire et une blonde, une vraie.

Seulement vêtues d'une paire de lunette chicos. Les jambes un peu relevées et écartées, elles prenaient le vent de l'océan dans la chatte.

A un moment, la brune s'est relevée pour passer de la crème à la blonde, elle nous a vus. A genoux, elle nous a fait un petit signe bonjour en couvrant un peu la blonde d'un t-shirt.

Mon chum était déjà parti droit vers elles. Aie aie, malgré sa bonne éducation, c'était pas un délicat.

Mais moi je voyais que les seins de la brune. Base large, aussi gros couchés qu'à genoux. Pas trop gros. Mais, mais …

Toute naturelle, elle nous fait les présentations, la voix d'une vrai stuck-up des beaux quartiers.

Ma tête s'est mise à carburer grave.

Toi, je vais te faire ramper pour que je te prenne par terre, par derrière dans la poussière. J'avais de la colère plein la tête à cette époque.

On commence à parler, assis chacun de part et d'autre. Elle disait toujours okay, okay… une vraie nigaude qui manquait de conversation.

A un moment j'ai eu une illumination

Hey, where are you from. ?
Paris, en France.

J'suis passé illico au français : et bien moi je suis de Montréal. On a éclaté de rire.

Pas étonnant que je comprenne rien à ce que tu dis !

Puis elle s'est levée.

Venez, on se baigne.

Elle a entraîné sa copine. Deux naïdes, deux corps d'amphore, le rêve de tout marin.

C'est trop froid, vous allez clamser !
Mais non, vous nous réchaufferez, qu'elle me répond en riant.

What did she say ?

Elle veux qu'on les réchauffe après !!
You bet !

Elles sont revenues bien vite, se sont enroulées toutes les deux dans le drap. On les a bien frictionnées mais la blonde n'était pas au mieux.

La brune était un peu inquiète : Vous avez une voiture, on devrait prendre quelque chose de chaud vite fait !

Moi je ricanais dans ma tête : Quelque chose de chaud et de bien crémeux je vais te servir, tu seras pas déçue!

En remontant vers le pick-up elle me retient un peu en arrière.

Je crois que ma copine aime bien ton pote. Ca t'ennuie pas ?

La voix de poufiasse qu'elle se forçait à prendre, un ton trop bas. J'étais tout content. Elle était parfaite pour le job.

Mais non, mais non que je lui réplique, les yeux au niveau des nichons.

Les deux blonds se mettent à l'arrière. Moi je ne lui dis pas un mot. Genre le type blasé, pas intéressé.

Mon chum était pas un tendre, la blonde se met à protester un peu.

Ma brune se met à genou, le tire par les cheveux.

She's a nice girl, be a nice boy. Otherwise ,I'll kick your hass out of the car and won't ask him to stop. Do you get me right ? (La voix dure d'un sergent de marine. J'étais encore plus content)
Et lêche lui gentiment les nichons, elle aime !

What did she say ?

Mais il est con ou quoi ?

Non, je crois qu'il va comprendre vite.

J'avais observé la chute de reins, j'étais descendu d'un étage vers l'enfer.

Mais plutôt que de se rasseoir, elle glisse entre le siège et le tableau de bord. Je l'observe du coin de l'œil, les jambes bien écartées, elle se cale, prend appui dans l'angle. La voiture fait un écart.….

Dis, c'est pas très confortable comme ça, et dangereux.

Je tapote le siège.

Non, j'aime bien, je te vois et je les surveille.

Je me tais. J'essaie de me concentrer sur la route. Quelle pute ! Je descend un étage plus bas.

Vraiment, t'es bizarre. Pourquoi tu te mets comme ça ?

Faut que je te fasse un croquis peut-être ?

Là, la voiture roule carrément sur le bas coté. Elle a un rire de triomphe puis s'assied tout contre la porte. Bon, d'accord. Merde ! Elle m'a piégé.

Je ne dis plus rien du tout jusqu'à l'arrivée en ville. Pas un mot, pas un coup d'œil.

Dis, faudrait peut-être plutôt qu'on se trouve un motel d'abord. J'ai plein de sable partout.

Envie d'accélérer tout droit. De taper un mur. Calme. En contrôle.

On se prend une chambre. Au moment de payer, elle sort plein de billets. Mon chum l'arrête. Elle refuse.

Mais non, c'est ma tournée !

What did she … ?

Je grince. Il est vraiment con parfois, lui !

On s'installe, deux grand lits. Nos deux blonds se pourlèchent. Je reste assis à coté d'elle sur l'autre lit. Elle se trémousse un peu.


Ben oui… le sable. Qu'elle aille se laver le cul, m'en fous !! Je suis parti dans mes délires.

Apparemment, elle aussi.


Dis -Voix langoureuse. Ça y est, je la vois venir- on devrait les laisser un peu. Ma copine a du mal à se détendre. On va dans l'escalier ?

Elle me prend par le bras doucement. C'est pas une lionne, c'est une chatte. On s'assoit cote à cote en haut des marches dehors.

Racontes un peu. Vous faites quoi ici ?

Je me mets à lui raconter n'importe quoi. Elle est attentive, mais elle rit souvent. C'est pas drôle pourtant. Dans ma tête, je suis de plus en plus clair.

Je sais qu'à un moment, je vais la prendre par les cheveux et lui fourrer le nez sur ma queue. Ou alors je la tape contre l'escalier et je lui ouvre la bouche de force en lui serrant les joues.

Et puis je la lui mets bien au fond.

Elle rit encore. Je me retourne, mauvais. C'est pas drôle ce que je te dis !

Mais elle m'affronte : Désolée, je ne peux pas contrôler. L'accent québécois, trop drôle, je ne peux pas !

Même pas un rire nerveux, une gêne, toute douce. Toute mignonne prise en faute. Je suis sur elle. Elle m'entoure de ses jambes, m'attire.

Venges toi ! Venges toi !

J'écarte ses jambes. Elle m'aura pas.

Je vais me relever en m'appuyant du genou sur son bas-ventre. Ça va crier fort.

Mais un mec me tire en arrière. Hey ! Allez dans votre chambre ! Rester pas dans les escaliers !

On s'enfuit en courant. Dans la chambre, les deux sont bien avancés. Elle est sur lui et cavalcade bien.

Ma brune se déshabille dans un seul mouvement. Faut dire qu'un jean, un débardeur… Elle m'entraîne vers le lit. Je suis toujours habillé. Elle dit un petit mot à sa copine qui docilement se décolle, se retourne, se remet en position pendant que l'autre la bécote.

Mon chum me dit de venir. Je me place tête bêche, la brune m'enjambe. Ça y est presque.

Elles sont l'une face à l'autre. Les mains de la brune sont des mains de fée. L'autre est pâmée. Mon chum doit la bouger lui-même.

Mais j'attends. Je vois les petits grains.

Je donnerais tout pour aller lécher le sel sur sa peau, et même le sable. Mais j'ai encore descendu un étage vers l'enfer. J'y suis presque.

Elle remue un peu sur mon jean. Puis me fait un petit signe.

Demandes-moi !

Ma voix est calme. Un moment, elle me regarde, mi boudeuse mi surprise, puis elle me murmure.

S'il-te-plait.

J'ouvre ma braguette.

Prends la toi-même !

Alors tout doucement elle s'enfile dessus. Me fait un truc... elle est moite et tellement chaude. Elle contracte les muscles de l'intérieur, sans presque bouger. Je bouge pas non plus. On dirait une élève appliquée. Elle a oublié sa copine.

C'est bon, car elle se lâche peu à peu, roule des hanches plutôt que d'aller et venir de haut en bas.

Je crispe les mains dans les draps. Je ne la toucherais pas. Mais la vue de ses fesses... Et de moi qui rentre devant.

Doucement. Je suis pas certain d'aller loin ainsi.

Mon chum lance une bordé d'injures. La blonde a eu un hoquet. Elle va gerber.

Ma brune s'arrache. La prend par le bras.

Bouges pas ! Et dis lui de se tenir. Qu'elle m'ordonne, en désignant mon pote.

T'es conne ! Va te trouver une autre chambre.

Elle jette la bonde et ses affaires dans le couloir.

What did she say ?

Elle nous regarde posément.

Je sais pas pour mon pote mais moi… avec ce regard si arrogant, je la battrai pire qu'un gars des gangs

M'énerve lui, il est vraiment con ! dit-elle en désignant mon pote.

Elle me fait signe de me soulever, me passe un oreiller sous les fesses. Se retourne vers lui.

Fuck me ! Tu comprends ça ?

Elle revient sur moi. M'ouvre la chemise, se love. se plante sur ma bite. Et elle attends.

Je suis très très loin. Faut surtout pas que je la touche sinon…

L'autre fait ce qu'il a affaire. Elle grimace quand même un peu. Se met à trembler, à gémir. Moi je suis concentré sur ma queue, je suis ma queue, je deviens ma bite. Et dans ma tête : bouges pas, bouges pas. Je ne veux pas que ça s'arrête, la pression de son con, de sa chair chaude qui me bouffe complétement et le va-et-vient de la queue de mon pote qui me caresse en lui bourrant son cul si délicat. Sa voix résonne toujours en moi : Bouges pas !

Mais le blond part en 5 minutes.

Elle rugit. Mais quel con !

Elle se met sur le dos, m'attire vers elle, en elle.

Moi je me répète toujours ses mots. Bouges pas - bouges pas.

Je me glisse, mais elle a perdu le rythme. Sa main part entre nous, se glisse, titille. Mais je sens que ça ne va pas.

Alors, je cède un peu. Je lui dis doucement : tu as mal ? On arrête ?

Ça la fouette : Sûrement pas!!!

Elle me fusille de ses yeux verts aux éclats de noisette. Elle attrape l'oreiller. Sous ses fesses. (C'est une manie ?) Je suis bien planté en elle et elle se caresse sur moi. Je suis son gode perso. De temps en temps, je peux pas m'empêcher de bouger un peu. Elle soupire d'aise. L'autre ronfle depuis longtemps.

J'attends. J'y suis presque et elle aussi. Mais il faut qu'elle demande. Elle change alors, remonte sa cheville sur mon épaule, force le mouvement, je suis mal à l'aise avec mon jean mais je commence à pilonner.

Et puis soudain, un inquiétude sur son visage, sa bouche tremble. Je vais triompher.

Est-ce que…

Oui ?

Est-ce que tu pourrais venir sur mon ventre ? On n'a pas de …

Mais bien sur !

Pire que ce que je croyais ! Encore mieux ! Je me branle sur elle et lui gicle partout. Elle n'a même pas joui.

Elle soupire tranquillement. Petit voix de chaton : Merci.

Ça me rend fou.

Je suis à ses pied, je la lèche partout, je lèche tout, mon foutre, celui de mon pote, son jus à elle. Putain, faut comprendre pourquoi j'aime l'odeur de la marée.

Mais dès que je pose ma langue sur son clito, elle a une décharge qui la décolle haut.

Et un jappement de louve.

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Au petit matin, on est pour partir. Mon pote regarde le lit. L'oreiller.

May be we should clean a…

Are you kidding ? Did you see the bathroom, so dirty ? On va leur faire honte.

Elle lui répond avec cette voix des nanas de l'hupper east side. Distinguée, sans accroc.

What did she…

Elle va le frapper mais se contente de sortir en disant de sa voix rauque, qui n'est que sa voix, pas une mascarade.

Traduis lui et ajoute qu'il peut aller se faire enculer, ça lui secouera le vide dans sa tête.

Je suis mort de rire.

Homme. Et libre, enfin.

"Quand ce qui est sorti de l'abîme sans fond
Rentre dans ses foyers."
Alfred Tennyson, Le passage de la barre"

Le phare du monde flottant. David Payne

jeudi 3 avril 2008

Ivresse

La douleur s’installe. Sur le coup, je n’avais rien ressenti.

Il paraît que c’est toujours ainsi. La douleur vient après le choc.

A voir ce soir la preuve de ta duplicité, une main d’acier a broyé mon ventre.

Je croyais seulement m’être écorchée sur un petit caillou en trébuchant sur le chemin.

Tu t’étais imprégné du venin du mensonge qui me fait horreur.

Il coule dans mes veines désormais.

Heureusement, l’anti-poison m’est distillé doucement.

Lentement, ton poison sera dissous.

Et je sais qu’il existe quelque part celui qui viendra lécher ce genou.

Et qui s’enivrera, avec moi, d'un esprit léger comme l'eau de vie transluscide.

Aussi limpide que l'eau, aussi puissant que le courant que l'entraîne.

L'esprit échappé de l'alambic de nos émotions et sensations, dans le partage naïf des jeux d'enfants coquins.

B